lefigaro.fr, le 04/04/2013 par Stéphane Reynaud

Il est visiblement heureux mais cache sa joie. Et d’emblée tient à ce que tout soit bien clair : « Personne ne m’a aidé, je n’ai pas bénéficié de piston, je ne connais pas le fils d’Untel ni le cousin de Machin ! C’est seulement le produit qui vous emmène là-haut. » Entendu. Il y a tout de même eu cette femme de Montpellier, la mère d’un des locataires de son Mas Blanes, à Pézilla-la-Rivière, qui lui a dit « c’est beau ce que tu fais » et lui a proposé d’en parler à la sommelière de l’Élysée. Survient alors le coup de fil de la présidence. Il glisse deux bouteilles dans sa valise et saute dans le TGV. Direction Paris.

« Sur place, j’ai présenté un viognier Lumière de Pierre 2011 et un chardonnay Délice de Pierre 2011 (les deux en appellation vin de pays des côtes catalanes). J’ai aussi mis en avant mes analyses réalisées par l’Institut coopératif du vin. Mon interlocutrice a été visiblement surprise par le faible taux en sulfites. Mais c’est normal, les vins du Sud n’en ont guère besoin, car ici les raisins sont moins agressés par le mildiou et le ver de la grappe que dans d’autres régions. Chez nous, quand les grains arrivent au pressoir, ils sont très propres (…). Finalement, la sommellerie a préféré le chardonnay. Un jour, ils prendront le viognier…« , commente Talayrach.

Une longue lignée de viticulteurs

Talayrach, propriétaire d’une douzaine d’hectares dans les garrigues (il produit environ 10 000 bouteilles par an), fait comme il se doit l’éloge de son Roussillon, de ses producteurs :

 » Je ne cherche pas à produire du vin, mais à faire vivre ma terre, à faire travailler des gens et à protéger notre savoir-faire. Ici, ce n’est pas simple. On voit les oenologues, les conseillers techniques, partir les uns après les autres en Australie. Chez nous, il n’y a plus personne.« 

Ce descendant d’une longue lignée de viticulteurs – son arrière-grand-père produisait du vin en Indochine – ne mâche pas non plus ses mots quand il s’agit d’évoquer les paradoxes de la viticulture bio.

 » Mon exploitation est en deuxième année de conversion à une agriculture biologique. Mais cela me traumatise, le bio me fait consommer quatre fois plus de gazole. Et pour éviter d’utiliser les barriques chauffées au brasero et dont le bois est imprégné de dioxyde de carbone, je les achète en kit et je les assemble moi-même en utilisant un radiateur électrique, qui utilise de l’énergie nucléaire ! Le monde tourne bizarrement, non ? « 

Reste que la présidence peut désormais présenter lors des réceptions ses flacons aux étiquettes colorées et géométriques, représentations aériennes stylisées des parcelles de sa propriété.

pierre talayrach cave élysée

pierre talayrach cave élysée

lefigaro.fr, le 04/04/2013 par Stéphane Reynaud

Il est visiblement heureux mais cache sa joie. Et d’emblée tient à ce que tout soit bien clair : « Personne ne m’a aidé, je n’ai pas bénéficié de piston, je ne connais pas le fils d’Untel ni le cousin de Machin ! C’est seulement le produit qui vous emmène là-haut. » Entendu. Il y a tout de même eu cette femme de Montpellier, la mère d’un des locataires de son Mas Blanes, à Pézilla-la-Rivière, qui lui a dit « c’est beau ce que tu fais » et lui a proposé d’en parler à la sommelière de l’Élysée. Survient alors le coup de fil de la présidence. Il glisse deux bouteilles dans sa valise et saute dans le TGV. Direction Paris.

« Sur place, j’ai présenté un viognier Lumière de Pierre 2011 et un chardonnay Délice de Pierre 2011 (les deux en appellation vin de pays des côtes catalanes). J’ai aussi mis en avant mes analyses réalisées par l’Institut coopératif du vin. Mon interlocutrice a été visiblement surprise par le faible taux en sulfites. Mais c’est normal, les vins du Sud n’en ont guère besoin, car ici les raisins sont moins agressés par le mildiou et le ver de la grappe que dans d’autres régions. Chez nous, quand les grains arrivent au pressoir, ils sont très propres (…). Finalement, la sommellerie a préféré le chardonnay. Un jour, ils prendront le viognier…« , commente Talayrach.

Une longue lignée de viticulteurs

Talayrach, propriétaire d’une douzaine d’hectares dans les garrigues (il produit environ 10 000 bouteilles par an), fait comme il se doit l’éloge de son Roussillon, de ses producteurs :

 » Je ne cherche pas à produire du vin, mais à faire vivre ma terre, à faire travailler des gens et à protéger notre savoir-faire. Ici, ce n’est pas simple. On voit les oenologues, les conseillers techniques, partir les uns après les autres en Australie. Chez nous, il n’y a plus personne.« 

Ce descendant d’une longue lignée de viticulteurs – son arrière-grand-père produisait du vin en Indochine – ne mâche pas non plus ses mots quand il s’agit d’évoquer les paradoxes de la viticulture bio.

 » Mon exploitation est en deuxième année de conversion à une agriculture biologique. Mais cela me traumatise, le bio me fait consommer quatre fois plus de gazole. Et pour éviter d’utiliser les barriques chauffées au brasero et dont le bois est imprégné de dioxyde de carbone, je les achète en kit et je les assemble moi-même en utilisant un radiateur électrique, qui utilise de l’énergie nucléaire ! Le monde tourne bizarrement, non ? « 

Reste que la présidence peut désormais présenter lors des réceptions ses flacons aux étiquettes colorées et géométriques, représentations aériennes stylisées des parcelles de sa propriété.

pierre talayrach cave élysée

pierre talayrach cave élysée

lefigaro.fr, le 04/04/2013 par Stéphane Reynaud

Il est visiblement heureux mais cache sa joie. Et d’emblée tient à ce que tout soit bien clair : « Personne ne m’a aidé, je n’ai pas bénéficié de piston, je ne connais pas le fils d’Untel ni le cousin de Machin ! C’est seulement le produit qui vous emmène là-haut. » Entendu. Il y a tout de même eu cette femme de Montpellier, la mère d’un des locataires de son Mas Blanes, à Pézilla-la-Rivière, qui lui a dit « c’est beau ce que tu fais » et lui a proposé d’en parler à la sommelière de l’Élysée. Survient alors le coup de fil de la présidence. Il glisse deux bouteilles dans sa valise et saute dans le TGV. Direction Paris.

« Sur place, j’ai présenté un viognier Lumière de Pierre 2011 et un chardonnay Délice de Pierre 2011 (les deux en appellation vin de pays des côtes catalanes). J’ai aussi mis en avant mes analyses réalisées par l’Institut coopératif du vin. Mon interlocutrice a été visiblement surprise par le faible taux en sulfites. Mais c’est normal, les vins du Sud n’en ont guère besoin, car ici les raisins sont moins agressés par le mildiou et le ver de la grappe que dans d’autres régions. Chez nous, quand les grains arrivent au pressoir, ils sont très propres (…). Finalement, la sommellerie a préféré le chardonnay. Un jour, ils prendront le viognier…« , commente Talayrach.

Une longue lignée de viticulteurs

Talayrach, propriétaire d’une douzaine d’hectares dans les garrigues (il produit environ 10 000 bouteilles par an), fait comme il se doit l’éloge de son Roussillon, de ses producteurs :

 » Je ne cherche pas à produire du vin, mais à faire vivre ma terre, à faire travailler des gens et à protéger notre savoir-faire. Ici, ce n’est pas simple. On voit les oenologues, les conseillers techniques, partir les uns après les autres en Australie. Chez nous, il n’y a plus personne.« 

Ce descendant d’une longue lignée de viticulteurs – son arrière-grand-père produisait du vin en Indochine – ne mâche pas non plus ses mots quand il s’agit d’évoquer les paradoxes de la viticulture bio.

 » Mon exploitation est en deuxième année de conversion à une agriculture biologique. Mais cela me traumatise, le bio me fait consommer quatre fois plus de gazole. Et pour éviter d’utiliser les barriques chauffées au brasero et dont le bois est imprégné de dioxyde de carbone, je les achète en kit et je les assemble moi-même en utilisant un radiateur électrique, qui utilise de l’énergie nucléaire ! Le monde tourne bizarrement, non ? « 

Reste que la présidence peut désormais présenter lors des réceptions ses flacons aux étiquettes colorées et géométriques, représentations aériennes stylisées des parcelles de sa propriété.

pierre talayrach cave élysée

pierre talayrach cave élysée

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